Interview de PHILIPPE AGOSTINI réalisée le 5 Octobre 2010

philippe.JPG A quelques jours d'un match important face à Fréjus, l'entraîneur des Excellence Région Masculine Philippe Agostini nous a accordé très gentiment quelques minutes avant l'entraînement pour répondre à nos questions. Il dresse le portrait de son équipe et analyse le niveau du championnat.

Philippe, cela fait deux ans que l'équipe première garçon du club évolue en championnat ERM. La remontée en N3 est-elle pour cette année ?
Ce ne sera pas facile à dire car c'est un championnat très compliqué dans la mesure où il n'y a qu'une seule place pour la montée et il y a toujours cinq ou six prétendants. C'est lié, on va dire, aux forces intérieures et athlétiques de chaque équipe. Le Cavigal, par exemple, c'est très très fort. Ils ont un potentiel physique énorme, hors du commun pour ce niveau-là. C'est une équipe qui a largement le niveau de National 3. Ils sont meublés à tous les postes. Nous, on ne l'est pas vraiment. Donc jouer la montée cette année, franchement, ce serait beau mais ce serait un exploit et ce serait grâce uniquement à nos qualités collectives. Sur le papier, on est probablement un petit moins bon. Mais nos qualités collectives aussi bien offensives que défensives peuvent peut-être faire la différence. Pour l'instant, c'est ce qui nous permet de faire un bon début de saison.

"Ils ont une équipe sympa entre les mains."

Justement, l'équipe a commencé sa saison par trois victoires (à La Trinité et Roquebrune sur Argens et face à Toulon). Qu'est-ce qui ressort de positif et éventuellement de négatif sur ce début de championnat ?
Ce qui ressort de positif, bien sûr, c'est les trois victoires dont deux faciles alors que d'autres ont peiné, notre sérieux puisque même en ayant quarante points d'avance on a continué à travailler. Le groupe est soudé, le groupe communique. Ils sont conscients qu'ils ont une équipe sympa entre les mains, on sait pas encore véritablement notre valeur et on essaie de prendre match après match. Je sais que certains de mes joueurs sont très ambitieux, ils ont des copains au Cavigal ou dans d'autres équipes donc ils se tirent un peu la bourre. Néanmoins, il faut rester réaliste, rester humble, prendre chaque match les uns après les autres, et puis compenser nos faiblesses. Nos faiblesses aujourd'hui, c'est le fait de n'avoir qu'un seul vrai meneur de jeu, le fait de ne pas avoir de très grand (notre plus grand fait 1 mètre 95 et ailleurs c'est 2 mètres 05, 2 mètres 08). Ce sont nos faiblesses. Il faut arriver à les combler.

Dans ce championnat, quelles sont les équipes les plus à craindre ?
Le Cavigal, Fréjus, Ste Maxime, Bandol, le Nice BMC... Ce sont des équipes qui ont annoncé un gros potentiel et une envie de monter au-dessus. Voilà, il y a cinq ou six équipes. Il n'y a qu'une place. C'est la difficulté de ce championnat-là. Fréjus, par exemple, a pris 42 points contre le Cavigal la semaine dernière. Pour eux, s'ils doivent terminer au coude à coude avec le Cavigal, c'est perdu ! Ils ne gagneront pas de 43 points chez eux. C'est ce qui fait la complexité de cette poule. On peut être très vite lassé, parce que, si au bout des matchs aller, on sait qu'on ne pourra pas monter, il faut garder la motivation, que les gars puissent terminer le plus haut possible.

"Je veux terminer meilleure défense du championnat !"

Avec les retours au club de Laurent Pellegrin et Maxime Métin et l'intégration de jeunes joueurs comme Rémy Widehem et Christopher Michaud, dans quels compartiments de jeu l'équipe a-t-elle progressé ?
En attaque. Au niveau du partage du ballon, au niveau de l'envie de jouer ensemble. On a progressé des deux côtés du terrain. Défensivement, on avait l'envie la saison dernière. On a terminé troisième meilleure défense du championnat. Généralement, la place de la défense correspond à la place du championnat à peu près. C'est pour ça que j'ai l'objectif de terminer meilleure défense du championnat. L'attaque, on est plus limité. Par contre, en défense, on est capable. Je veux terminer meilleure défense du championnat ! On a progressé en défense parce qu'on se bat comme des diables. On a progressé en attaque parce qu'on partage la balle et qu'on essaye de s'appliquer. On est pas à l'abri de quoi que ce soit. On est pas passé loin de la correction samedi (NDLR : contre Roquebrune) avec Maxime Métin blessé au début du troisième quart-temps, Eric De Roover sur une jambe, Alexis Lalli et Rémy Widehem à 5 fautes. C'était limite. En face, c'était très très costaud. Physiquement, on a souffert.

L'effectif n'a pas trop bougé par rapport à l'an dernier. C'est aussi un avantage ?
Oui, ca m'a permis de garder deux, trois systèmes de l'année dernière pour gagner du temps. C'est sûr que l'année dernière, ça a été une catastrophe parce que notre équipe a souffert du départ de certains joueurs au dernier moment. Là, j'ai eu pratiquement l'équipe dès le mois de juin, malgré le départ d'un intérieur au mois de juillet. Heureusement, Eric De Roover, malgré ses 38 ans, est toujours là et nous rend de gros services dans le secteur intérieur.

"Venez voir une équipe qui a du coeur."

Prochain match, samedi 9 à domicile contre Fréjus. Qu'as tu envie de dire au public laurentin pour l'inciter à venir assister à la rencontre ?
J'ai envie de leur dire "Venez voir une équipe qui a du coeur et qui a envie de partager ça avec tout le monde". C'est en tout cas ce que je ressens avec cette équipe depuis le début. Cette équipe, elle a envie qu'on vienne la voir, qu'on vienne l'applaudir, l'encourager. Et qu'on vienne dire "Super ! Vous avez fait un bon match !" ou au contraire "Vous étiez moins bien ce coup-là" mais les encourager pour la fois prochaine. Les gars, ils étaient fiers, il y a quinze jours face à Toulon, de faire un match de qualité et d'entendre les gens dans les tribunes qui disaient qu'ils s'étaient régalés. Même s'ils avaient gagné de 40 points, ils ont joué sérieux pendant 40 minutes. Voilà, c'est ce que j'ai envie de leur dire.


INTERVIEW REALISEE PAR ANTHONY TORCAT

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